Brancardier-ère-s en colère

Manque constant et croissant d’effectif, lits inadaptés générant de graves troubles musculosquelettiques, manque de reconnaissance salariale… la liste des doléances des brancardier-ière-x-s des HUG est longue. Explications.

Ce sont 16 brancardier-ière-x-s du service Radiologie sur 23, soit 70% du personnel concerné, qui se sont réuni-e-x-s aujourd’hui devant les HUG. La raison de leur colère : un manque total de prise en compte de leur situation par les HUG.

1er sujet qui fâche : le manque d’effectif
A devoir courir en permanence dans les couloirs pour pallier le manque de personnel, les brancardier-ière-x-s y laissent leur santé. Il faut savoir que du matériel lourd doit être manœuvré, parfois sur de longues distances, et que ces actes pénibles génèrent régulièrement des problèmes de santé provoquant des incapacités de travail, ce qui péjore encore davantage la situation pour l’équipe ainsi réduite. Ce sous-effectif constant s’explique aussi en partie par le fait que, à l’ouverture du bâtiment Juillard et de plusieurs nouvelles salles de Radiologie en 2017, aucun-e-x brancardier-ière-x supplémentaire n’a été embauché-e-x pour pallier cette nouvelle charge de travail.

2ème sujet qui fâche : les lits
Cette situation déjà très problématique est de plus aggravée par un parc de lits dont une bonne partie est franchement vétuste. Roulettes grippées, lourds et peu maniables, les anciens lits « pètent le dos » des collègues. Leurs troubles musculosquelettiques se multiplient, générant des limitations médicales, et reportant une fois encore une charge de plus en plus lourde sur une équipe de plus en plus décimée.

3ème sujet qui fâche : la classe de salaire
Alors que le travail est particulièrement pénible. Alors qu’il-elle-x-s sont aussi la personne de contact privilégiée dans des moments souvent sensibles de la vie du-de la patient-e-x. Les brancardier-ière-x-s ne sont toutefois pas mieux considéré-e-x-s que leurs collègues qui transportent le matériel.

Tous ces sujets sont bien connus des HUG, auxquels le syndicat a adressé depuis 2020 plusieurs résolutions votées par le personnel, plusieurs pétitions et de nombreux courriers. En vain. Si l’on en croit les réponses que les HUG donnent à ce sujet, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Toutefois cette politique du déni ne règle rien. Au contraire. Elle est directement responsable des atteintes à la santé subies par le personnel. Et ce n’est pas pour rien que la quasi-totalité des brancardier-ière-x-s du service de la Radiologie sont sorti-e-x-s aujourd’hui devant les HUG pour se faire entendre. Face au refus répété des HUG de régler un problème aussi grave, Avenir Syndical en appelle maintenant à la responsabilité du Conseil d’Etat, afin que celui-ci intervienne au plus vite sur les trois demandes urgentes du personnel.

Genève, le 28 mars 2023