ASE en échec: piquet devant les bureaux de Mme Torracinta

En juin 2022, 9 des 12 adultes qui suivaient des formations en emploi échouaient aux examens du CFC d’ASE. Interpelé, l’OFPC estimait avoir fait tout juste et renvoyait la faute aux apprenantes. Depuis, plusieurs d’entre elles ont souhaité interpeller Mme Torracinta pour évoquer avec elle cette problématique. En vain. Explications.

Elles sont toutes adultes, en emploi, très souvent avec des charges de famille, et jonglent comme elles peuvent entre le boulot, l’école et les enfants. C’est déjà là un problème majeur. En effet, la formation d’ASE à laquelle elles se sont inscrites ne tient souvent pas compte de leurs horaires de travail et de la durée des trajets que les apprenantes doivent effectuer pour se rendre à l’école, ce qui ne leur permettra pas toujours de suivre correctement les cours.

Mais surtout, les règles n’arrêtent pas de changer. Engagées dans un processus de formation qualifiante par modules, elles découvrent ensuite que les résultats des modules ne seront pas pris en compte, donnant tout le poids décisionnel à l’examen final. Et là de nouveau : coup de théâtre ! L’examen devait porter sur des matières et en traitera finalement d’autres. Bref : un cafouillage généralisé qui laissera au bout du compte 9 apprenantes sur 12 sur le carreau.

Refusant la moindre part de responsabilité dans cette gabegie, l’OFPC (Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue) organise toutefois une nouvelle série d’examens en janvier 2023, mais à priori selon le même type d’organisation de la formation. Parmi les apprenantes en échec, certaines décident de tenter ce nouvel examen, d’autres y renoncent, les mêmes causes produisant les mêmes effets.

Dans cette période de l’automne 2022, Avenir Syndical rencontre la Direction de l’OFPC qui annonce que la nouvelle volée 2023 d’apprenantes se retrouve de nouveau avec un taux d’absentéisme de plus de 50%. Comme le secrétaire d’Avenir Syndical demande si l’OFPC réalise que les horaires proposés sont problématiques pour des adultes en emploi, la réponse de l’OFPC est de n’y voir que de la mauvaise volonté des intéressées.

En parallèle, les apprenantes en échec demandent à rencontrer Mme Torracinta, en septembre 2022 déjà. A ce jour, et malgré de multiples relances, Mme Torracinta n’a toujours pas accepté de recevoir ces apprenantes, se contentant de les renvoyer auprès de l’OFPC qui avait déjà statué sur leur sort. Assistées de leur syndicat, celles-ci ont donc décidé de tenir un piquet devant les bureaux de la magistrate, à partir du lundi 20 février à 8h, et ce jusqu’à ce que Mme Torracinta accepte enfin de les recevoir en personne.

Genève, le 20 février 2023