Gagner la 13ème rente AVS – Une bataille cruciale pour la retraite

Le 3 mars 2024, Syndibasa appelle à se mobiliser pour gagner la 13e rente AVS et à s’opposer à l’initiative des jeunes PLR qui entend porter à 66 ans l’âge de la retraite dans un premier temps, pour imposer des coups très sévères à l’AVS autant sur l’âge de la retraite que sur le montant des rentes. Le résultat sur ces deux objets est particulièrement important pour le bloc populaire, au regard du rapport de forces politique dans le pays. C’est la possibilité d’une très importante victoire qui est en jeu. Toutefois, il faut garder en tête, notamment pour la 13e rente AVS, que la droite politique, économique et médiatique va poursuivre et intensifier son action si nous devions l’emporter en votation. La question des retraites prolonge la lutte pour l’augmentation des salaires et la compensation intégrale du coût de la vie. 

AVS, LPP, PC
La bataille qui s’ouvre sur l’AVS va bien au-delà et concerne le deuxième pilier, aujourd’hui en crise fondamentale avec le projet LPP21, et les prestations complémentaires (PC). Le bloc dominant attaque sur tous ces éléments par le biais de la question essentielle du financement. Dans un premier temps, il faudra combattre avec détermination la proposition d’augmenter la TVA, faite par l’UDC. De l’argent il y en a, il s’agit de savoir qui va payer. Mais ce seront les luttes et les mobilisations qui trancheront.

Une vie digne à la retraite
Ces votations sont une occasion pour opérer la critique du système des 3 piliers, pour défendre la primauté des prestations et la prééminence du droit à une existence digne. Pour commencer, la retraite minimum réelle est vraiment insuffisante. Le revenu minimum retraite (RMR), que nous proposons en primauté des prestations, doit être chiffré en prenant en compte le salaire minimum revendiqué par le mouvement syndical, soit Fr. 4’5oo.- pour les non qualifiés et Fr. 5’000.- pour le CFC (sur 13 mois). Le bonus éducatif de l’AVS doit être largement étendu et élargi au deuxième pilier (LPP). Il faut aussi revoir la conception des rentes de couple au profit du principe une personne, une rente complète.

Refuser le marchandage politique
Nous devons faire campagne pour améliorer les rentes mais également lutter pour l’avenir de la retraite dans toutes ses composantes (AVS, LPP, PC). Pour ce qui est de LPP21, il s’agit de refuser la position dure des chambres fédérales ainsi que le compromis des partenaires sociaux. Le marchandage politique pourrait recommencer et nous n’allons pas accepter de choisir entre la peste et le choléra. Sur le front des caisses publiques, nous sommes en confrontation avec les employeurs pour conserver et consolider la primauté des prestations et défendre les conditions de retraite et des rentes. En ce qui concerne les PC, elles doivent être automatiquement délivrées aux bénéficiaires, selon leur revenu, dans le cadre d’un système national de prestations complémentaires.

Les attaques du bloc dominant tentent de masquer que l’AVS est un droit conquis par celles et ceux qui travaillent et que ses améliorations prolongent les luttes passées. Nous défendons une proposition de financement général lié à la cotisation sociale et à l’affectation renforcée des ressources publiques pour financer l’ensemble du dispositif de retraite. L’ensemble des composantes de la retraite (AVS, LPP et PC) doit converger pour garantir 80% du dernier salaire et constituer une véritable caisse salariale et sociale construisant le salaire à vie.

Gagner le round
La question des retraites accompagne la lutte pour l’augmentation des salaires et la compensation intégrale du coût de la vie. L’augmentation de l’AVS, par la 13e rente ou autrement, est une nécessité pour faire face au renchérissement. Elle n’est pas simplement une amélioration matérielle, mais une avancée vers l’émancipation, affirmant le droit à une existence digne. Nous devons donc mener et gagner cette lutte.

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Février 2024