Genève, le 7 décembre 2021
Alors que le peuple vient de plébisciter l’Initiative pour des soins infirmiers forts, alors que le personnel des HUG se plaint depuis des mois du manque d’effectif et de reconnaissance, le Conseil d’Etat n’a rien trouvé de mieux que d’annoncer la suppression progressive de la prime gériatrie pour les soignant-e-x-s des HUG. Cette provocation met en colère le personnel de l’Hôpital de Bellerive, déjà épuisé par des conditions de travail souvent à la limite du supportable. Explications.
En manque cruel d’effectifs depuis de nombreux mois, le personnel de l’Hôpital de Bellerive a vu passer les différentes vagues du Covid, à chaque fois un peu plus épuisé, mais aussi à chaque fois un peu moins soutenu de sa hiérarchie. Visiblement sourde aux réclamations des employé-e-x-s, cette hiérarchie ne fait effectivement rien pour arranger les choses. Plannings tardifs et modifiés au jour le jour, sans même le plus souvent demander l’accord du personnel, absences insuffisamment remplacées aggravant encore le sous-effectif « courant », pressions au quotidien : c’est tout un cadre de travail délétère que le personnel soignant doit supporter au jour le jour, en faisant tout son possible pour ne pas le répercuter sur les patient-e-x-s.
Pour tous ces efforts consentis, les employé-e-x-s de Bellerive attendait au moins un peu de reconnaissance. Mais au lieu d’une prime Covid, le Magistrat leur annonce vouloir progressivement supprimer leur prime gériatrie… C’est le coup de trop qui provoque la colère du personnel.
Ce mardi 7 décembre, ils-elles étaient une trentaine à manifester leur désaccord devant l’Hôpital de Bellerive. Lors de ce rassemblement, le personnel a demandé :
- Des effectifs en suffisance pour assurer des soins de qualité à la population et préserver la santé des soignant-e-x-s;
- L’octroi de la prime gériatrie pour tout-e-x-s les employé-e-x-s travaillant en milieu gériatrique dans le secteur public et subventionné.
