GE – Licenciement de Mahad à l’EMS Notre-Dame: syndicats et partis politiques unis pour dénoncer l’absence de protections des délégué.es syndicaux.ales et la nécessité d’une intervention politique

Genève le 30 août 2022

Suite au licenciement de Mahad, le délégué syndical de l’EMS Notre-Dame, un comité de soutien s’est constitué. Ce comité entend intervenir à tous les niveaux pour faire annuler ce licenciement et obtenir la réintégration du délégué. Explications.

En juin 2022, Mahad Sufi Nur se faisait licencier par l’EMS de Notre-Dame. Délégué syndical très actif, leader des grèves de 2017 qui étaient parvenues à stopper les projets d’externalisation de Notre-Dame tout en protégeant davantage l’entier du personnel des EMS du canton, Mahad incarne pour l’employeur le fauteur de trouble par excellence, celui dont il convient de se débarrasser au plus vite.

Son licenciement scandalise rapidement les milieux syndicaux et politiques et, très vite, un comité de soutien se constitue. Composé des syndicats ART, Avenir Syndical, FAU, SEV, Si-TrA, SUD, SYNA, SYNDIBASA, UNIA, mais aussi des partis politiques Les Communistes, Ensemble à gauche GE, le Parti Socialiste genevois, ce comité entend s’élargir rapidement et obtenir la réintégration de Mahad à Notre-Dame.

Il faut rappeler ici que la réintégration des délégué.es syndicaux.ales est depuis des années la revendication de l’USS, suite aux recommandations qu’a faites l’OIT à la Suisse. Rappelons également que notre pays a même été placé sur la liste noire de l’OIT pour son absence de protection des délégué.es syndicaux.ales, et que ce sont les promesses fédérales d’améliorer la situation qui ont fait suspendre la procédure en cours à l’OIT.

Aujourd’hui à Genève, siège de l’OIT, dans un établissement abondamment financé par les deniers publics, il est inenvisageable de laisser ce licenciement entrer en force. C’est pourquoi, le comité de soutien entend agir publiquement pour faire pression sur l’employeur, mais aussi politiquement afin que le Grand Conseil et le Conseil d’Etat se saisissent du dossier.

Genève ne doit ni ne peut continuer à laisser ses délégué.es syndicaux.ales sans protection. Notre comité s’engage à tout mettre en œuvre pour obtenir de vraies protections et, tout d’abord, faire réintégrer Mahad.