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HUG – Les syndicats Syna et Avenir Syndical unissent leurs forces pour combattre la précarité à l’hôpital

Faisant le constat commun que de nombreux personnels travaillant aux HUG vivent des situations précaires, les syndicats Syna et Avenir Syndical ont décidé d’agir ensemble pour changer la donne. Explications.

Agent-e-x-s du service propreté-hygiène (nettoyage), employé-e-x-s de restauration, lingères, brancardier-ière-x-s, intérimaires… ce sont plus d’un millier de travailleur-euse-x-s qui œuvrent quotidiennement aux HUG et ne parviennent pas toujours à s’en sortir financièrement. A ceci, plusieurs raisons :

Externalisations
Depuis des années, les HUG externalisent régulièrement des parties du nettoyage des HUG. D’abord des bureaux, des parkings, des ascenseurs, des vestiaires, des couloirs, des cafétérias, puis de plus en plus de lieux de soins ambulatoires… Encore récemment, seuls 2 des 6 étages de la nouvelle MEA (Maison de l’enfance et de l’adolescence, bâtiment HUG) sont nettoyés par du personnel des HUG.
Nous demandons la ré-internalisation du nettoyage pour garantir des emplois stables

50%
Ne conservant que les nettoyages des lieux de soins non-ambulatoires, les HUG multiplient les engagements à temps très partiels. Ce ne sont pas moins de 170 agent-e-s de propreté qui sont à 50% et réclament, parfois depuis plus de 7-8 ans, de passer à 100%. Diviser par deux, leur salaire est d’un peu plus de CHF 2’000.-
Nous demandons qu’avec la ré-internalisation du nettoyage, les postes soient d’abord attribués pour garantir les 100% des 170 employé-e-s aujourd’hui à 50%

Intérimaires
Le manque d’effectif chronique est partiellement compensé par des engagements de travailleurs temporaires, dont les taux et les salaires sont encore nettement inférieurs à ceux du personnel des HUG. Ainsi une chambre de patient-e-s peut être nettoyée conjointement par deux employé-e-s, dont l’un-e gagne encore beaucoup moins que l’autre qui est déjà mal payé-e, ou de la même façon deux employé-e-s de restauration peuvent vous servir le même repas et toucher des salaires très différents.
Nous demandons la limitation du travail temporaire et le respect des salaires des HUG par les sociétés d’intérim

Ces revendications ont été adressées par nos deux syndicats aux HUG. Au vu de l’enjeu essentiel pour les personnels concernés, nous attendons une rapide entrée en matière de la Direction.

Genève, le 4 mars 2024